C’est le géant de Seattle qui déclenche les « hostilités » à la fin de l’année dernière en imaginant le premier modèle du genre. La supérette, dotée de 170 m2 de surface, propose aux clients une expérience sans couture, en supprimant notamment le passage en caisse, l’un des points de friction les plus importants dans le parcours en points de vente. Pour « utiliser » ce magasin du futur, les clients doivent simplement s’identifier en passant leur smartphone, avec l’application Amazon Go ouverte, devant une borne à l’entrée. Ensuite, de nombreux capteurs permettent d’identifier quels produits sont ajoutés au panier. Automatiquement, les articles pris en rayon s’inscrivent sur leur ticket de caisse et les achats sont débités sur leur compte sans avoir à passer en caisse pour le règlement.
Quelques mois plus tard, en mars de cette année, c’est au tour de Wheelys de dévoiler son concept de magasin 100 % automatisé. Baptisé Wheelys 247, ce convergence store est installé à Shanghai et s’étend sur une superficie plus petite, autour de 50 m2. Au menu, une offre différente de l’épicerie américaine, puisqu’elle ne comprend qu’un nombre réduit de référence (chocolats, chips, pain, fromages, cigarettes…), ainsi que des collations préparées chaque jour. Wheelys propose aussi une box contenant les ingrédients nécessaires à la préparation rapide d’un repas.
S’agissant du principe de fonctionnement en revanche, il se rapproche de celui d’Amazon Go, avec, en élément clé, une appli enseigne sur le mobile, qui lui sert d’entrée de jeu pour débloquer la porte de l’établissement. Elle intègre aussi la base de données des produits, ce qui permet à l’acheteur de scanner les étiquettes des produits qu’il souhaite ajouter à son panier. L’appli lui sert également à régler, la carte de crédit y étant déjà pré-enregistrée. C’est facile, rapide et moderne.
Et l’innovation est appréciée par les consommateurs, comme le montre la dernière étude* Opinion Way pour Diebold Nixdorf :
47 % d’entre eux souhaitent un système de géolocalisation sur leur chariot pour mieux trouver les articles en rayon et 53 % aimeraient obtenir des informations détaillées sur les produits via des bornes interactives.
Autre enseignement du sondage : le paiement en caisse via smartphone séduit un tiers des consommateurs (34% exactement, en hausse de 5 points par rapport la vague précédente). De là à penser que le chaland serait séduit par ce concept de magasin 100% automatisé, il n’y a qu’un pas… Qu’il ne faudrait pas franchir, à en croire l’étude. En effet, un magasin truffé de capteurs, sans caisse, ni interaction avec le personnel n’emporte pas l’adhésion : 60% des français ne s’y rendraient pas.
*Etude Opinion Way pour Diebold Nixdorf – Les Français et les courses alimentaires – Avril 2017
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