Facilités de paiement : quels facteurs influent sur le consommateur ?

Acheter aujourd’hui, payer plus tard ou en plusieurs fois : une personne sur trois a désormais recours aux facilités de paiement lors d’achats en point de vente[i]. Comment ces nouvelles formes de transaction sont-elles perçues par les consommateurs ? Cofidis a réalisé une étude auprès d’environ 10 000 foyers européens qui décrypte les motivations mais aussi les freins au paiement différé ou fractionné.

Différé, paiement en 3 ou 4 fois, crédit : des motivations différentes

Concernant le paiement différé, 68 % des répondants au niveau européen citent la liberté de payer plus tard comme motivation principale. La solution se positionne donc comme un moyen privilégié de gestion de trésorerie. La praticité (52%) et la rapidité (47%) sont également des facteurs très appréciés.

Le paiement en 3 ou 4 fois s’installe progressivement comme un intermédiaire pertinent entre le paiement comptant et le crédit. 55% des répondants y voient d’abord un moyen d’étaler leurs dépenses. Il s’agit aussi d’une facilité bienvenue pour faire face à des prix élevés (53%) ou pour effectuer un achat important tout en préservant son épargne personnelle (52%). Cette option offre ainsi une flexibilité bienvenue pour concilier les envies et les capacités financières.

Le crédit (paiement en 5 fois ou plus), quant à lui, reste avant tout associé à une solution contrainte, due à un manque de fonds (53%). Il apparait comme une issue de secours pour faire face à des dépenses imprévues ou des besoins d’achat ponctuels. Cependant, il est également perçu par une grande partie des répondants comme un moyen d’accéder à des produits ou services plus haut de gamme (48%).

Il existe donc une grande diversité des besoins et attentes des consommateurs européens en matière de facilités de paiement. Chaque type de règlement est susceptible de répondre à des situations et des motivations bien spécifiques.

À la différence de leurs homologues européens, les Français ne vivent majoritairement pas le crédit conso (5 paiements ou plus) comme un choix contraint. 48 % disent avoir volontairement opté pour cette facilité de paiement, contre 41 % en raison d’un manque de trésorerie. 38 % y voient le moyen d’acheter rapidement. 34 % le considèrent comme une solution adaptée pour monter en gamme dans leur achat.

Quels arguments pour séduire le consommateur français ?

En matière de facilités de paiement, les priorités invoquées par les acheteurs en France apparaissent très différentes de celles de leurs homologues européens. C’est notamment le cas du paiement fractionné en trois ou quatre fois, assez répandu dans l’Hexagone :

La toute première motivation des Français  est le côté pratique  de ce type de transaction. Ils sont 73 % à évoquer cet atout, contre seulement 48 % à l’échelle européenne – où l’argument parvient seulement en septième position. Il est donc essentiel de proposer à vos clients un accès simple et immédiat à ce mode de transaction, en ligne ou via un terminal de paiement électronique.

Le deuxième argument, invoqué par 70 % des sondés en France, est la possibilité de préserver son épargne (52 % au niveau européen). Ce réflexe apparaît très logique dans un pays connu pour son taux d’épargne particulièrement élevé, à 16,9 % en 2023[ii]. Les acheteurs peuvent ainsi être incités à payer en plusieurs fois afin de conserver leurs économies pour des projets leur tenant vraiment à cœur (achat de maison, vacances…).

Le paiement fractionné, enfin, est jugé attractif en raison de sa simplicité par 69 % des Français interrogés (47 % en Europe). Cette motivation, connexe de l’aspect pratique évoqué plus haut, devrait conduire les commerçants à multiplier les arguments de réassurance. Il s’agit de démontrer aux acheteurs que le paiement fractionné n’est pas plus compliqué par rapport à un paiement comptant.

Payer en 3 ou 4 fois : la facilité de paiement la plus largement acceptée

L’opposition est la plus forte pour le crédit à long terme, notamment en France. 85 % des personnes interrogées y sont opposées par principe. La réticence face aux financements de longue durée est très perceptible en Allemagne, au Danemark et aux Pays-Bas, avec 88 % des personnes interrogées. À l’inverse, les consommateurs espagnols (79 %) et polonais (72 %) se montrent un peu plus ouverts à ce type de paiement.

Ces disparités, probablement explicables par un facteur culturel, se reproduisent pour le paiement fractionné mais avec davantage de mesure. La part des réfractaires diminue à 84 % au Danemark, 80 % en Allemagne et 78 % aux Pays-Bas. Elle atteint 72 % en Pologne, 66 % en Espagne mais surtout 58 % en France – le chiffre le plus bas d’Europe.

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Placer le client au cœur du développement des facilités de paiement est essentiel. En comprenant à la fois ses motivations et ses préoccupations, les commerçants encouragent sa prise de décision. Découvrez en détail l’infographie réalisée par Cofidis.

Les trois points-clés à retenir :

• La liberté, la recherche de flexibilité et le pouvoir d’achat sont les principales motivations des consommateurs optant pour une facilité de paiement.
• L’opposition au crédit, la crainte de dépenser plus et le manque de confiance restent au contraire les principaux freins à leur utilisation.
• Ces freins varient selon le type de facilité de paiement, avec une opposition au crédit plus forte pour les crédits à long terme.

 

[i] Source : Étude réalisée par Cofidis Business Solutions en partenariat avec Harris Interactive

[ii] https://www.insee.fr/fr/outil-interactif/5367857/details/10_ECC/11_ECO/11E_Figure5