Open Banking : qu’en pensent les consommateurs ?

L’Open Banking est une révolution discrète, suscitant un niveau égal de curiosité et de réticence chez les consommateurs, encore très partagés sur la question. Une étude Cofidis, menée auprès de quasiment 10 000 foyers européens, lève le voile sur les attentes, les craintes et les motivations du grand public. Quels arguments pour rassurer ?

Open Banking : des consommateurs européens partagés

Les résultats de l’étude Cofidis révèlent une opinion publique européenne encore divisée sur le sujet. Si une quasi-majorité (49 %) exprime désormais une certaine confiance, une part non négligeable des consommateurs demeure donc sceptique.

L’analyse des données révèle des disparités notables selon les profils :

La jeunesse est un moteur d’adoption. Les moins de 35 ans sont nettement plus enclins à faire confiance à l’Open Banking (59 %).

Le niveau de vie est aussi un facteur d’influence. Les personnes ayant des revenus élevés sont également plus susceptibles de faire confiance à l’Open Banking (55 %). Cela pourrait s’expliquer par une meilleure connaissance des enjeux financiers et une plus grande familiarité avec les services bancaires en ligne.

Les résultats mettent également en évidence des différences significatives entre les pays :

L’Europe de l’Est et du Nord sont pionnières. La Pologne, le Danemark et la Suède se distinguent par un niveau de confiance particulièrement élevé (54 % à 57 %).

La France reste plus réservée. Les Français sont plus méfiants et sont seulement 35 % à accorder leur confiance à ces nouvelles technologies. Le pays est marqué par une culture bancaire plus traditionnelle, mais aussi une sensibilité particulière vis-à-vis de la protection des données personnelles.

Bon à savoir : Open Banking : de quoi s’agit-il ?

L’Open Banking consiste à ouvrir les données bancaires des consommateurs à des tiers de confiance, avec leur consentement explicite. En d’autres termes, il s’agit de permettre à des entreprises extérieures aux banques, comme des fintechs ou des néobanques, d’accéder à des informations financières agrégées et sécurisées.

Open Banking : des clients en besoin de réassurance

Les inquiétudes exprimées par les consommateurs sont principalement liées à la sécurité et à la confidentialité des données.

  • La peur de voir son compte bancaire piraté est la préoccupation numéro un des consommateurs (53 %). Elle est la plus élevée au Portugal et en Pologne, où 59 % des sondés la mentionnent. À l’inverse, les Suédois ou les Italiens ne sont « que » 45 % à imaginer ce scénario.
  • Près de la moitié des répondants (48 %) craignent l’utilisation de leurs données bancaires par des organismes tiers. Les Français (53 %) et surtout les Espagnols (56 %) sont en pointe sur la question.
  • Un peu plus de 40 % des consommateurs redoutent une exploitation de leurs données à des fins commerciales non souhaitées.
  • La peur de voir ses comptes consultés par des personnes non autorisées est également une préoccupation importante (41 %). Elle semble l’être d’autant plus chez les Français (46 %), les Polonais (46 %) et les Allemands (45 %).

En conséquence, 60 % des consommateurs européens abandonneraient leur panier si une enseigne ou un site Internet leur imposait un parcours Open Banking pour un crédit ou un paiement en plusieurs fois. Environ un tiers des clients seraient prêts à tester. Des différences culturelles sont toutefois perceptibles sur cette question :

  • Les clients de la zone méditerranéenne (Portugal, Italie et Espagne) sont aussi les moins réticents face à l’Open Banking. Environ 50 % se disent prêts à poursuivre l’achat malgré leurs réticences, voire sans se poser de question.
  • À l’inverse, les consommateurs des Pays-Bas, d’Allemagne ou de Suède se montrent moins faciles à convaincre. La part des clients faisant le même choix est inférieure ou égale à 30 % seulement.

Cette proportion peut toutefois être améliorée par les commerçants avec les bons arguments de réassurance. Pour apaiser les craintes du client, il est possible par exemple :

  • De mettre en avant les certifications obtenues (PCI DSS, ISO 27001…), attestant du niveau de sécurité des systèmes.
  • De garantir la confidentialité des données, en les réservant à la fourniture des services sans ciblage marketing ou profilage.
  • D’informer le client de son droit à demander la suppression de ses données à tout moment.
  • De s’associer avec un établissement financier reconnu…

***

L’adoption massive de l’Open Banking repose sur la capacité des acteurs du secteur à rassurer les consommateurs. Une communication claire, transparente et personnalisée, couplée à des garanties de sécurité renforcées, sont les clés pour lever les réticences et encourager l’utilisation de ces nouveaux services.

Les trois points clés à retenir :

  • L’Open Banking suscite un mélange de curiosité et de méfiance chez les consommateurs européens.
  • La sécurité des données est la principale préoccupation des utilisateurs.
  • Pour s’installer durablement dans les usages, l’Open Banking doit miser sur la transparence, la pédagogie et la confiance.

Découvrez notre étude en consultant l’infographie complète.

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