Réparer plutôt que remplacer : c’est la formule du moment, encouragée par le gouvernement qui crée un bonus réparation pour les produits électriques et électroniques. Date de sa mise en place : le 15 décembre 2022. Comment les enseignes adaptent-elles leur modèle économique ? Comment concilient-elles réparation et occasion ? Cofidis décrypte les principaux changements.
Lave-linge, téléviseur, grille-pain, … À compter du 15 décembre, le consommateur bénéficie d’un bonus réparation pour faire réparer ces appareils électriques et électroniques. Ce bonus, inscrit dans la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire prend la forme d’un forfait de 10 à 45 euros selon le type d’appareils à réparer. Son financement est assuré par les industriels, via les éco-organismes chargés de gérer la fin de vie des appareils.
Ce dispositif fait suite à la mise en place d’un indice de réparabilité (https://www.indicereparabilite.fr/), obligatoire depuis le 1er janvier 2021 pour les fabricants et metteurs sur le marché. L’objectif de cet indice ? Sensibiliser le consommateur à la réparation du produit dès son achat en l’informant de la réparabilité de son appareil.
On l’a compris : la tendance est à l’allongement de la durée de vie des objets, qu’il s’agisse de réparation ou de marché de l’occasion. Certains retailers n’ont pas attendu le gouvernement pour s’engager dans cette économie de la durabilité. Comme Boulanger, qui lance Infinity, en partenariat avec Cofidis pour les solutions de financement.
Boulanger Infinity : un abonnement à la réparation, complété d’une offre de reprise
Le numéro un de l’électrodomestique en France propose des services de réparation pour une consommation plus responsable. Cette offre servicielle, baptisée Infinity permet aux consommateurs de bénéficier d’un service de réparation complet pour l’ensemble de leurs appareils, achetés chez Boulanger ou ailleurs, qu’ils soient neufs ou reconditionnés. L’enseigne réalise un million de réparations par an, dont un tiers chez les clients.
En parallèle, le groupe nordiste propose à ses clients de racheter leurs anciens smartphones, tablettes, ordinateurs portables et consoles de jeux. Cette offre de reprise des appareils usagés se fait via la plateforme CircularX, développée par Recommerce.
À date, 10 % du chiffre d’affaires de Boulanger est composé de produits d’occasion !
Réparation et occasion : ce sont bien deux nouveaux services porteurs chez Boulanger.
Électroménager Darty Max : le nouveau contrat de confiance de Darty
Si Boulanger donne le « la » avec une offre d’abonnement réparation lancée à grands renforts de communication, Darty, de son côté, a toujours su capitaliser sur sa réputation historique dans la réparation de produits. D’ailleurs, il fait partie des précurseurs.
Dès 2019, l’enseigne a initié un nouveau « Contrat de Confiance », destiné à servir la durabilité des produits, avec un abonnement réparation, Darty Max. Ce service comptait plus de 500 000 souscripteurs début 2022. Le groupe se fixe pour objectif d’atteindre les 2 millions d’abonnés en 2025 !
La Fnac propose Darty Max et Wefix
La Fnac, qui fait partie du même groupe que Darty, bénéficie bien entendu du même système d’abonnement réparation. Mais l’enseigne a aussi racheté WeFix, qui est notamment partenaire d’AppleCare et qui est spécialisée dans la réparation express de smartphones et de tablettes : 98 % des pannes sont réparées en vingt minutes en moyenne !
Wefix est un véritable outil de trafic en magasin. Ce service se positionne en effet, sous forme de corner, sur le parcours client, au sein du magasin. Autre avantage pour l’enseigne, celui du gain de temps : pendant que l’appareil est réparé, les clients peuvent effectuer d’autres courses en magasin.
La réparation fait désormais partie intégrante de la stratégie et du modèle économique des enseignes. A tel point que des enseignes, comme Fnac-Darty, ont lancé leur propre centre de formation d’apprentis (CFA) pour former des réparateurs. Preuve que ce business de la réparation est en plein essor, encouragé par des enjeux aussi bien écologiques que économiques.
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