Dynamique, innovant, inventif !
Tous ces qualificatifs s’appliquent aux retailers qui, Covid oblige, ont su se renouveler et imaginer de nouveaux services pour attirer les consommateurs. Cofidis a réalisé un petit benchmark des idées les plus performantes. Revue de détail.
Citadium : Le studio Tik Tok
Citadium, la filiale du groupe Printemps dédiée aux millennials et spécialisée dans le sportswear, s’autoproclame « the meeting place of cool people ». Et quoi de plus cool qu’un studio TikTok ? TikTok qui, on le rappelle, a pris la place d’application mobile la plus téléchargée au monde en 2020, devant Facebook et ses messageries !
L’hybridation des mondes réel et virtuel est donc en marche, avec les réseaux sociaux qui s’inscrivent de plus en plus dans les modes d’interaction. Citadium l’a bien compris et mise sur TikTok pour capter cette jeune clientèle, férue de réseaux sociaux. D’où la récente mise en place d’un espace spécifique en boutique, équipé d’une caméra et d’un éclairage haute qualité, ainsi que d’un écran tactile exposant les « anciens » TikTok enregistrés à cet endroit. Utiles pour ceux qui cherchent l’inspiration avant de se filmer !
Maje : Le retail passe en mode « rentail »
Le rentail, kesako ? C’est une hybridation entre retail et location. Un concept que Maje reprend à son compte avec sa nouvelle offre de location en ligne sur ses pièces habillées. Il s’agit d’un espace dédié sur le site, avec des pages très travaillées qui donnent envie de se plonger dans les anciennes et nouvelles collections pour trouver la perle rare. Une fois celle-ci dénichée, il suffit de cliquer pour la louer. A noter que tous les vêtements loués sont nettoyés par le service de pressing éco responsable de l’enseigne et que tous les emballages seront réutilisables. La mise en place de ce nouveau service digital a été accompagnée d’un pop-up événementiel, dans la nouvelle boutique de la rue Montmartre à Paris. Au final, cette nouvelle offre permet de gagner en proximité et en affinité avec les clientes, en leur simplifiant la vie.
Monoprix : abonnement à la mode Netflix
Selon une étude Emarsys, près d’un foyer français sur cinq bénéficie actuellement de services par abonnement. Un service qui a particulièrement la cote auprès des 16-24 ans, 21 % d’entre eux souscrivant actuellement à un abonnement mensuel, contre 7 % des plus de 55 ans. Et cela ne s’arrête pas là. Plus d’un quart (26 %) des 16-24 ans disent pouvoir dépenser jusqu’à 83 euros par mois pour ces services, soit près de 1 000 euros par an. De quoi donner du grain à moudre à Monoprix qui opte pour la formule de l’abonnement pour fidéliser sa clientèle et augmenter ses revenus. Avec un clin d’oeil au géant américain Netflix, puisque l’enseigne baptise son offre « Monopflix ». Moyennant 9,90 euros par mois, les clients de Monop’ et de Monoprix bénéficient désormais d’une remise de 10 % sur l’ensemble de leurs courses et de la livraison gratuite en Île-de-France.
Fnac-Darty : Le conseil du vendeur magasin, y compris on line
Proposer le même niveau de conseil personnalisé aux internautes qu’aux clients se déplaçant en magasin : voici l’objectif du nouveau service omnicanal mis en place par le groupe Fnac-Darty. Le principe est simple : les visiteurs des sites e-commerce du groupe se voient proposer d’entrer directement en contact avec un vendeur en magasin. Les échanges se font soit par messagerie instantanée, soit en webcam. Le commerce omnicanal est devenu une priorité dans le commerce. Selon Forrester, plus de 31 % des retailers ont consacré une grande partie de leur budget 2020 au financement de l’exécution omnicanale en raison du Covid-19. Fnac-Darty ne fait pas exception.
Veja : Des services éco responsables au pied du client
C’est une boutique centrée autour du concept d’économie circulaire qu’a ouvert la marque de baskets éco responsable Veja à Bordeaux. Sur place, tout est fait pour consommer moins et mieux. Avec un atelier de cordonnerie pour réparer ses baskets. Les prix varient de 5 euros, pour la pose d’œillets par exemple, jusqu’à 50 euros pour un ressemelage complet. Figurent aussi des bacs à recyclage pour retransformer les baskets non réparables. Enfin, sont proposés à la vente des modèles exposés issus des invendus. Proposer ce type de services permet en outre de fidéliser les clients. Bref, c’est un modèle 100 % vertueux.
Camaïeu : garantie yoyo, un service mode 100 % gagnant
« Libre de changer de poids comme de chemise », c’est la nouvelle devise de Camaïeu, qui innove avec la « garantie yoyo ». Le principe est simple : si une cliente voit sa silhouette évoluer, par la prise ou la perte de kilos, elle peut échanger son jean contre un modèle neuf plus petit ou plus grand. Et ce pendant un an.
Don’t call me Jennifer : Le choix du juste prix
A l’occasion de la rentrée, la marque Don’t call me Jennyfer innove avec une opération marketing inédite : 1 produit, 3 prix au choix. Cette offre spéciale porte sur une sélection de 100 articles. Le but du jeu est d’établir une relation avec sa cible, la jeune génération, ce qui explique son slogan :
Avec des étiquettes du même acabit. « A ce prix-là, on espère au moins que tu nous follow ! ; A ce prix-là, c’est comme sur ton bulletin : « peut mieux faire » ! A ce prix-là, c’est sûr on t’offre un bon karma ! »Qui dit jeune génération, dit population hyper connectée : l’enseigne entend bien faire résonner cette offre via des clients qui deviendraient ainsi ambassadeurs de la marque. Un bon buzz, générateur de notoriété et in fine de revenus.
Le spécialiste de l’électronique Krëfel : Des retours aux enchères sur le net
Que faire des retours ? leur gestion coûte cher, en même temps, de plus en plus de clients réclament ce service aux enseignes. Le spécialiste belge de l’électronique Krëfel a trouvé une solution : il coopère avec la plateforme d’enchères Vavato. Il utilise en fait la plateforme d’enchères Vavato pour vendre les marchandises retournées en ligne. A date, 39 % des retours aboutissent chez Vavato. Un bon début.
The Body Shop : livrer des produits de beauté à domicile avec Uber Eats
Se faire livrer son rouge à lèvre comme si c’était un repas ? C’est désormais possible aux Etats-Unis. Uber Eats s’est en effet associé à The Body Shop pour offrir aux clients la possibilité de se faire livrer des produits pour le corps – comme des crèmes, des lotions et des gommages – de la marque le même jour, sans contact. Commande sur l’appli et livraison en 90mn chrono ! Autrement dit, du quick commerce appliqué à la beauté !
Ikea : L’occasion, le nouveau champion du retail
L’enseigne a inauguré cet été en Suède son premier magasin Ikea dédié aux meubles d’occasion. Non seulement cela permet d’étendre à une clientèle qui a un peu moins de moyens, mais en plus cela redonne de la visibilité à certains produits, issus des anciennes collections. Autre bénéfice : pour l’enseigne, donner une seconde vie à des articles est aussi une question d’image. En effet, le respect de l’environnement est un facteur de plus en plus important aux yeux des consommateurs. Conclusion : le marché a une telle dynamique qu’il leur est impossible de ne pas y aller. Reste qu’il faut trouver le bon business model et ne pas cannibaliser le reste de ses ventes.
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