C’est le pari fait par Toyota qui a dévoilé au dernier CES Las Vegas un véhicule autonome, destiné au e-commerce mobile. Nom de code : e-palette. Les premières automobiles de ce type seraient mises en circulation en 2020.

Voici un magasin mobile, customisable, qui présente quelques produits : alimentaires, fleurs, objets artisanaux… Les clients passent commande en ligne et cette « boutique sur roue » les livre et encaisse. Un service qui s’applique parfaitement pour des collections limitées, des produits d’actualité… Grâce à son architecture ouverte, l’intérieur du véhicule peut être aménagé au gré des besoins, qu’il s’agisse de livraison de colis, d’autopartage ou de commerce en ligne itinérant.

véhicule autonome

La voiture : avenir du retail

Pourquoi on y croit ? Pour plusieurs raisons. Premièrement, l’union fait la force et Toyota n’est pas tout seul. Dans cette expérience, il est associé à Amazon, DiDi, Mazda, Pizza Hut et Uber. Ensuite, d’autres initiatives sont en cours : preuve que ce n’est pas une idée en l’air et qu’elle a été creusée par différents acteurs. Comme Robomart, qui propose de nous envoyer une épicerie en véhicule électrique autonome. Ou encore Ford qui a signé avec Domino’s Pizza pour livrer des pizzas à l’aide de voitures autonomes.

Deuxièmement, beaucoup de municipalités dans le monde restreignent l’accès de leur centre-ville aux véhicules. Bienvenue dans le monde de la mobilité durable et de la smart city ! Dans ces conditions, le véhicule électrique autonome apparaît comme une bonne solution pour la livraison du dernier kilomètre; un marché estimé par le cabinet McKinsey à… 86 milliards de dollars.

86 milliards de dollars : montant estimé par McKinsey pour la livraison du dernier kilomètre

Troisièmement, cette tendance s’inscrit dans un mouvement de fond : ce n’est plus forcément le consommateur qui va dans le point de vente mais le point de vente qui va au consommateur. L’idée étant de toujours faciliter au mieux la vie du client, de lui apporter le maximum de services.

Ce n’est plus forcément le consommateur qui va dans le point de vente mais le point de vente qui va au consommateur

La voiture, terminal de paiement

C’est une feuille de route somme toute logique donc que suivent Toyota et consorts. De plus, les nouveaux modèles d’aujourd’hui sont hyper connectés et proposent déjà des interfaces de paiement qui rendent très pratique l’accès à certains services : assurance, parking, … Pas de doute : un pas de plus et la voiture deviendra marchande !

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